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L'Imprudence

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Alain bashung

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"Noir" est le mot qui vient immédiatement aux lèvres quand il s'agit de qualifier L'Imprudence , disque profondément envoûtant et qui a peu d'équivalents du côté de la chanson française. Un cadre où, d'évidence, l'art de Bashung est trop à l'étroit, ce dont témoigne la diversité des horizons dont proviennent les musiciens qu'il a conviés pour l'épauler dans sa tâche. Comme, par exemple, le fidèle guitariste Marc Ribot, pilier de la scène downtown new-yorkaise et ami de Bashung depuis Chatterton , qui vrille l'ensemble de son jeu foncièrement atypique, ou son compatriote Arto Lindsay également présent. Les autres ne sont d'ailleurs pas moins remarquables. La rythmique, puissamment sensuelle bien que complexe, est assurée par Simon Edwards, ex-bassiste de Talk Talk, et Martyn Barker, ex-batteur de Shriekback. Les accords magiques de piano sont le fait de Steve Nieve (repéré chez Elvis Costello), et certaines percussions métalliques, jouées par le jazzman Mino Cinelu. L'album doit toutefois l'essentiel de son opulence urbaine, paradoxalement à la fois plombée et aérienne (à l'image des précédents Novice et Fantaisie militaire ), à la production signée par Jean Lamoot, véritable metteur en scène/metteur en sons, épaulé par quelques jeunes trublions férus d'electro, dont Ludovic Bourse (un proche de Zend Avensta, par ailleurs présent) et Mobile In Motion. Jean Fauque, mais aussi Miossec, pour un seul titre qui clôt le disque en beauté ("Faisons envie"), ont écrit de précieuses paroles. Beaucoup des trouvailles lexicales renvoient à des ambiances musicales en forme de cinéma pour les oreilles – notamment lorsque résonne un harmonica à la Morricone. Bashung plane sur l'ensemble, impérial, avec son fameux talk over qui évoque Gainsbourg. À un tel niveau d'intensité, par chez nous, il n'y a guère d'ailleurs que ce dernier et Christophe. Chez les Anglo-Saxons, on citera le Wyatt de Rock Bottom , sacrée référence, pour certaine fêlure un brin macabre qui n'exclut pas l'humour. Ou, mieux encore, Mark Hollis de Talk Talk. En somme : un vertigineux opus. Certainement pas le plus accessible de Bashung ; mais de loin le plus enivrant. De ceux auxquels l'on revient sans cesse, sans se faire prier. --Philippe Robert

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Musique ; Vinyle ; Vinyle (Autre) ;

Description

"Noir" est le mot qui vient immédiatement aux lèvres quand il s'agit de qualifier L'Imprudence , disque profondément envoûtant et qui a peu d'équivalents du côté de la chanson française. Un cadre où, d'évidence, l'art de Bashung est trop à l'étroit, ce dont témoigne la diversité des horizons dont proviennent les musiciens qu'il a conviés pour l'épauler dans sa tâche. Comme, par exemple, le fidèle guitariste Marc Ribot, pilier de la scène downtown new-yorkaise et ami de Bashung depuis Chatterton , qui vrille l'ensemble de son jeu foncièrement atypique, ou son compatriote Arto Lindsay également présent. Les autres ne sont d'ailleurs pas moins remarquables. La rythmique, puissamment sensuelle bien que complexe, est assurée par Simon Edwards, ex-bassiste de Talk Talk, et Martyn Barker, ex-batteur de Shriekback. Les accords magiques de piano sont le fait de Steve Nieve (repéré chez Elvis Costello), et certaines percussions métalliques, jouées par le jazzman Mino Cinelu. L'album doit toutefois l'essentiel de son opulence urbaine, paradoxalement à la fois plombée et aérienne (à l'image des précédents Novice et Fantaisie militaire ), à la production signée par Jean Lamoot, véritable metteur en scène/metteur en sons, épaulé par quelques jeunes trublions férus d'electro, dont Ludovic Bourse (un proche de Zend Avensta, par ailleurs présent) et Mobile In Motion. Jean Fauque, mais aussi Miossec, pour un seul titre qui clôt le disque en beauté ("Faisons envie"), ont écrit de précieuses paroles. Beaucoup des trouvailles lexicales renvoient à des ambiances musicales en forme de cinéma pour les oreilles – notamment lorsque résonne un harmonica à la Morricone. Bashung plane sur l'ensemble, impérial, avec son fameux talk over qui évoque Gainsbourg. À un tel niveau d'intensité, par chez nous, il n'y a guère d'ailleurs que ce dernier et Christophe. Chez les Anglo-Saxons, on citera le Wyatt de Rock Bottom , sacrée référence, pour certaine fêlure un brin macabre qui n'exclut pas l'humour. Ou, mieux encore, Mark Hollis de Talk Talk. En somme : un vertigineux opus. Certainement pas le plus accessible de Bashung ; mais de loin le plus enivrant. De ceux auxquels l'on revient sans cesse, sans se faire prier. --Philippe Robert

Editeur

Barclay

Nombre de disques

2

Date de sortie

2009-10-19

Label

Barclay

Artiste

Alain Bashung

Format

Album vinyle

isbn

0

attributs

Date=2009-10-15 00;Rubrique principale Vinyle=33 Tours

theme

33 Tours

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