Accueil> Culture, sports & loisirs> Librairie & presse

k. 622

Aucun prix
Meilleur prix près de chez moi

Christian gailly

0 avis clients

Donnez votre avis

Une nuit alors qu'il est au lit dans le noir et somnole la radio allumée, la musique de Mozart s'insinue dans la chambre et le réveille. L'émotion est si forte qu'il a peur de la perdre, de ne jamais pouvoir la revivre. Il se procure différents enregistrements de l'oeuvre, les écoute, mais chaque fois quelque chose manque, il ne retrouve pas le plaisir de cette nuit-là. Puis un jour il apprend que le concerto va être donné à Paris. Il décide de s'y rendre. Retrouver une émotion, tel est le projet que poursuit Christian Gailly, ou son narrateur, dans K.622. Il le poursuit en vain mais s'il ne parvient pas à éprouver pleinement une joie ou un plaisir perdus, à jamais enfuis, il s'en approche et il fait partager au lecteur, non pas les affres, mais les moments heureux et imprévus de cette recherche . Ce n'est pas cela, c'est presque cela ! On en est très près ou, le plus souvent, très loin. Comment en irait-il autrement puisqu'il s'agit d'une émotion musicale, infiniment subjective, semble-t-il, que le narrateur a ressentie, un soir d'hiver, en entendant à la radio le Concerto pour clarinette en la majeur de Mozart. Son chiffre apparaît en bleu sur la couverture du livre : K.622. Il l'entendait pour la première fois, et c'est devenu pour lui un évènement fondateur, comme une révélation de la beauté, un instant unique et privilégié. Comment le ressaisir ou le retrouver ? Même s'il est persuadé de la vanité de son effort, le héros de Christian Gailly s'y emploie cependant avec une sorte d'acharnement moqueur. Car c'est le ton du récit : l'émotion déjouée ou tournée en ridicule par celui qu'elle gagne et qui s'en défend : suis-je bête ! Il n'a pas noté le nom des interprètes et s'égare chez divers disquaires, acquiert finalement trois versions du fameux concerto, l'une d'elles au fond d'une boutique obscure où la vendeuse écoute le disque avec lui " dans la pénombre parcourue de volupté sonore "... Une émotion qui s'ajoute à la première sans la remplacer. Mais cette femme presque invisible, qui partage son écoute, est un personnage qu'on n'oublie plus. D'autres apparaissent dans les marges du récit, telles Janine et Lucienne, vendeuses dans un grand magasin. Le narrateur apprend que le concerto de Mozart va être joué à Paris. Pour assister à ce concert, il a besoin d'un costume, de chaussures, d'une chemise assortie. " Je n'ai rien à me mettre ", se dit-il : dès lors le voici changé en personnage de roman dont nous suivons les mésaventures burlesques. Si le lecteur croit s'éloigner du sujet principal, il se trompe, ces digressions y participent à leur façon, elles font parties du récit, elles s'intègrent comme des obsessions mineures à une obsession majeure. Elles insèrent l'émotion dans l'espace réel et accidenté où elle se meut, où elle se fraie un chemin souvent détourné et oublieux. L'écriture de Christian Gailly mime à merveille cette dérive secrètement orientée. Georges Anex, Journal de Genève Christian Gailly est né en 1943.

Marque

Alapage

Description

Une nuit alors qu'il est au lit dans le noir et somnole la radio allumée, la musique de Mozart s'insinue dans la chambre et le réveille. L'émotion est si forte qu'il a peur de la perdre, de ne jamais pouvoir la revivre. Il se procure différents enregistrements de l'oeuvre, les écoute, mais chaque fois quelque chose manque, il ne retrouve pas le plaisir de cette nuit-là. Puis un jour il apprend que le concerto va être donné à Paris. Il décide de s'y rendre. Retrouver une émotion, tel est le projet que poursuit Christian Gailly, ou son narrateur, dans K.622. Il le poursuit en vain mais s'il ne parvient pas à éprouver pleinement une joie ou un plaisir perdus, à jamais enfuis, il s'en approche et il fait partager au lecteur, non pas les affres, mais les moments heureux et imprévus de cette recherche . Ce n'est pas cela, c'est presque cela ! On en est très près ou, le plus souvent, très loin. Comment en irait-il autrement puisqu'il s'agit d'une émotion musicale, infiniment subjective, semble-t-il, que le narrateur a ressentie, un soir d'hiver, en entendant à la radio le Concerto pour clarinette en la majeur de Mozart. Son chiffre apparaît en bleu sur la couverture du livre : K.622. Il l'entendait pour la première fois, et c'est devenu pour lui un évènement fondateur, comme une révélation de la beauté, un instant unique et privilégié. Comment le ressaisir ou le retrouver ? Même s'il est persuadé de la vanité de son effort, le héros de Christian Gailly s'y emploie cependant avec une sorte d'acharnement moqueur. Car c'est le ton du récit : l'émotion déjouée ou tournée en ridicule par celui qu'elle gagne et qui s'en défend : suis-je bête ! Il n'a pas noté le nom des interprètes et s'égare chez divers disquaires, acquiert finalement trois versions du fameux concerto, l'une d'elles au fond d'une boutique obscure où la vendeuse écoute le disque avec lui " dans la pénombre parcourue de volupté sonore "... Une émotion qui s'ajoute à la première sans la remplacer. Mais cette femme presque invisible, qui partage son écoute, est un personnage qu'on n'oublie plus. D'autres apparaissent dans les marges du récit, telles Janine et Lucienne, vendeuses dans un grand magasin. Le narrateur apprend que le concerto de Mozart va être joué à Paris. Pour assister à ce concert, il a besoin d'un costume, de chaussures, d'une chemise assortie. " Je n'ai rien à me mettre ", se dit-il : dès lors le voici changé en personnage de roman dont nous suivons les mésaventures burlesques. Si le lecteur croit s'éloigner du sujet principal, il se trompe, ces digressions y participent à leur façon, elles font parties du récit, elles s'intègrent comme des obsessions mineures à une obsession majeure. Elles insèrent l'émotion dans l'espace réel et accidenté où elle se meut, où elle se fraie un chemin souvent détourné et oublieux. L'écriture de Christian Gailly mime à merveille cette dérive secrètement orientée. Georges Anex, Journal de Genève Christian Gailly est né en 1943.

ISBN

2707321427

editeur

Les Editions De Minuit

Date de publication

2011-01-06

Format

Broché

Auteur

Christian Gailly

categorie

Livres ; Litterature ; Poches littérature française Littérature française ;

attributs

Dimensions et poids / Poids=103 g;Date=2011-01-06 00;Livres Origine=Decitre;Propriétaire=Decitre;Livres / Format=Poche;Support / Quantité fournie=1 ;Livres / Epaisseur=0.80 Cm;Livres / Largeur=11.00 Cm;Classification Decitre 2=Littérature française;Livres / Longueur=18.00 Cm;Classification Decitre 3=Littérature française;Lieu de parution=Paris, France;Livres / Nb de pages=122 Pages;Classification Decitre 1=Poches littérature française;Livres / Collection=double;Disponibilité=Disponible;Livres / Période=Livre édité depuis 1980

theme

Poche

realisateur

Christian Gailly

stock

4

extra1

|Christian Gailly|Toutes nos sélections Roman

extra2

vendu par Fnac.com

extra3

Toutes nos sélections Roman

programId

3828

terms

A partir de

Ces produits pourraient vous intéresser
Personnaliser J'ai compris